lundi 17 juillet 2017

EC ère commune contre Jésus Christ



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En 1962, j’étais alors récent étudiant, parut un livre intitulé “La Cathédrale effondrée” sous les signatures de Louis Daménie, Henri Massis & Pierre Debray, dans une édition de la revue


excellente revue mensuelle de haute tenue intellectuelle et doctrinale: Catholique, nationale, thomiste, contre-révolutionnaire. De grandes signatures d’alors entretenaient la réputation illustre et donc confidentielle - la vérité étant souvent enfouie comme un trésor précieux - telles que Pierre Debray, Louis Jugnet, Henri Massis, le Père Guérard des Lauriers op, Maurice Jallut, l’abbé de Nantes, Michel de Saint Pierre etc.


Voici comment la librairie La Porterie présente cet opuscule:
«Début du premier chapitre: Depuis un siècle et demi, la France était semblable à une cathédrale, dont la révolution, comme une foudre, aurait détruit le faîte. Le noble édifice, désormais découronné, s'ouvrait, par ce grand vide, à toutes les bourrasques de l'histoire. La France était devenue un corps privé de tête, le roi ; dépouillé de son âme, Dieu.
Les murs cependant demeuraient intacts, d'apparence, soutenus par ces arcs-boutants qu'étaient l'Église, l'Armée, la Justice, l'Administration. Les Français devenaient sans doute stupides, lorsqu'ils se rendaient aux urnes, mais le reste du temps, ils continuaient de pratiquer les antiques vertus… Les cahiers de l'ordre français - 1962 »
En 2017, un demi siècle plus tard, que reste-t-il encore de cette Cathédrale Catholique et Française que fut la Chrétienté de France après que furent passés le Concile Vatican II qui a “ouvert les fenêtres”...et les vannes du grand chamboulement, Mai 68 qui a ouvert les moeurs qui depuis n’ont plus cessé de dévaler, l’intégration européenne qui a ouvert les frontières pour assoupir & niveler l’instinct national, la vague migratoire musulmane qui a ouvert la brèche d’une diversité culturelle désintégratrice, l’emballement laïque encouragé par la démission d’un épiscopat national pusillanime, terne et sans courage chrétien. Qui a tout laissé faire, tout abandonné à la vague d’incrédulité et d’indifférentisme religieux. Et qui en vient à épouser le terme de vivre-ensemble qui décrit plutôt le clapier que la société ou la civilisation des hommes.

L’éclipse du catholicisme, devient désormais un phénomène massif par lequel la société a perdu en quelques décennies à peu près toute trace active visible & vivante de sa religion séculaire. Il n’en reste que les vestiges encore perceptibles parce qu’ils sont visibles. Mais le corporel sans âme est appelé par la loi d’entropie à se dégrader puis mourir ou vite être perçu comme intrus puis indésirable. Dans un paysage où il n’est plus compris que comme monument du passé ou remord d’abandon moral, la dernière trace matérielle de notre religion nationale séculaire deviendra inéluctablement insupportable. Les hommes n’aiment pas contempler comme un reproche lancinant la marque d’un passé qui dénonce leurs renoncements. L’œil de Caïn qui taraude la conscience est un rappel trop accablant pour des hommes à la morale ratatinée.
«La conscience nous avertit en ami avant que de nous punir en juge.»
Stanislas Leszczynski (Beau père de Louis XV)

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Alors que nous évoquions avec un ami, il y a quelques semaines à peine (il se reconnaîtra), la profusion de monuments religieux publics qui marquent la géographie de notre pays et en soulignent le passé intensément chrétien il me fit part de son saisissement et de sa tristesse à découvrir que depuis peu l’habitude -ou plutôt le lâche climat capitulard intellectuel anti-chrétien - se répandait de remplacer l’immémoriale façon de dater l’histoire en Avant & Après Jésus Christ (Av.JC/Ap.JC)
par l’anonyme, timide et surtout honteuse locution:
EC ou AEC   Ère commune (abrégé EC) ou Avant l'Ère Commune (abrégé AEC)
Après l’avoir crucifié il y a deux mille ans, aujourd’hui les hommes l’expulsent même de leurs mémoires, de l’histoire, de la datation qui était devenue universelle.
Si l’immonde Freud avait à qualifier une telle trahison il redirait sans doute que le monde succombe à un refoulement qui est toujours signe de malaise existentiel profond.
Je crois que cette vilenie signe indubitablement le sommet, ou plutôt l’abîme, où est enfin parvenue une humanité impie et blasphématrice. Le fond est atteint. Pour descendre plus bas, il faudra franchir les portes de l’enfer.

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Bien entendu, pour justifier les pires abandons il y les intellectuels chargés de transformer la merde en matériau précieux et de surcroît lui trouver un parfum délectable. Les intellectuels sont ingénieux en transmutations dégradantes; les alchimistes, pierre philosophale en main, sublimaient le vil plomb en or. Les intellectuels ne sont généreux et féconds qu’en alchimie inverse. C’est même devenu leur tâche principale depuis qu’ils ont accepté la domestication des Riches régents bancaires du monde, au service de qui ils se sont prostitués, pour racheter sans doute leur ignoble complicité de cinquante ans avec le marxisme assassin de peuples.
Oh, il n’est pas besoin d’une grande profondeur de pensée, ni d’une sagacité pénétrante - dont ils sont désormais dépourvus au profit d’une vassalité rémunérée-  pour justifier la chute d’une ère chrétienne en ère commune.
L’air du temps qui remplace les convictions et l’habitude prise de baisser voluptueusement son pantalon devant des idéologies ou des régents bien pourvus leur a permis de démontrer le bien fondé, bien payé en retour en bien-fonds, du remplacement sémantique. Le Seigneur est englouti dans l’oubli sans fonds de l’Histoire au profit d’une “ère commune” qui nous fait indubitablement passer de la civilisation au vivre-ensemble. Avec un tel mode de vie à minima où le commun a supplanté le noble héritage reçu, la disparition de Jésus-Christ est peut être providentielle. Au moins il ne sera plus caution d’une histoire finale ou plus RIEN ne signale la persistance du divin, de sa Providence et de ses vertus. L’ère Jésus remplacé par “l’ère commune”, n’est-ce pas la meilleure preuve du grand remplacement en cours ?

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Et puis n’est-ce pas il convient de cesser de contrister nos frères musulmans ☪ qui insupportent signes, mots et symboles chrétiens .
Sans omettre les Juifs qui n’acceptèrent JAMAIS les grandeurs de Jésus Christ. Mon attention avait déjà été attirée à la lecture attentive, il y a 12 ans du livre  “Une lecture juive du coran” écrit par Haï Bar-Zeev & publié en septembre 2005 !
En deux endroits de son livre, Bar-Zeev datait “avant EC ...C’était un précurseur. Je n’en suis pas surpris sachant que ce peuple souhaite toujours  éradiquer des mémoires Celui qu’elle tient pour responsable de ses malheurs dans l’histoire. Mais QUI l’a rejeté?
Ste Bénédicte Thérèse de la Croix (Édith Stein ) Carmélite morte à Auschwitz, convertie du Judaïsme, expliquait que, comme tous ses coreligionnaires, sa mère ne désignait Jésus que comme “cet homme” lui refusant même de dénommer son prénom. Il se pourrait que les juifs ne soient pas pour rien dans la révolution de la datation de l’histoire qui élimine Jésus du pivot des temps. Ils ont pour cela l’influence nécessaire.

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vous le dit:
Les dénominations "EC" et "AEC" sont proposées comme des alternatives qui évitent de faire référence à une civilisation ou à une religion particulière. Elles présentent cette chronologie comme une norme neutre vis-à-vis des cultures ou des croyances. Les partisans de la notation « EC/AEC » insistent sur le fait qu'elle est religieusement neutre et adaptée à un usage multiculturel et multireligieux...Le calendrier occidental est de facto une norme universelle, présent, par exemple, dans tous les ordinateurs. Il doit donc être religieusement et culturellement neutre.⟫

Qu’allons nous rétorquer à un tel langage collabo, déjà vaincu et consentant, pleutre et acquis au mondialisme culturel sans identité?
Que nous sommes chez nous, fiers de nos racines, héritages, culture, traditions et moeurs ?
Vous serez vite disqualifié pour racisme et franchouillardise.
Après cela attendez-vous au grand ménage dévastateur; il a d’ailleurs déjà commencé sous le boutoir des ligues laïques ⚑, juives ✡ et maçonnes ⛬
↴↴
Fêtes/crèches/arbres noël (dont l’étoile a l’infortune d’évoquer celle des anges et des mages de noël) Croix de villages, de carrefour, de sommets, Calvaires, statues de Vierges, saints, anges /édifices religieux: oratoires, chapelles, ermitages, églises,
processions : Fête Dieu, Rogations, Assomption, Rameaux,
Croix d’entrée et de cimetières...


La Terreur avait déjà balayé tout ça...la gentille démocratie mondiale, syncrétiste, amalgamiste, confusionniste,  de la Super-Église de l’Humanité avec son Panthéon froid des grands hommes froids va vous unifier tous les symboles, mais d’abord il convient , n’est-ce pas, d’effacer les marques du Vrai Dieu dans l’histoire et de brandir la torche des Lumières du Rousseau triomphant ( bien que suicidé, selon plusieurs...) :



La torche de Rousseau a mis le feu au monde ? Certes, mais n’est-elle pas, d’abord, un brandon de l’Enfer ?

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En histoire il y a des ères, des cycles & des temps. Selon l’histoire humaine.
Mais il y a une seule Césure, elle sépare un monde qui attend d’un monde qui espère.
L’un est achevé, l’autre est accompli.
Le vieux monde fait place au monde racheté. Toute autre distinction n’est que rhétorique, artificieuse, trompeuse, en un mot humaine et donc, VAINE.
Elle ne sera pas retenue lors du Jugement général:   

1517 1717 1917 étapes d'une RECHUTE

             
⟪Derrière les sophismes viennent les révolutions, et derrière les sophistes, les bourreaux.⟫    Donoso Cortès
                            Page 2: Luther & le Protestantisme
                            Page 18: La Franc-maçonnerie
       Page 39: L’empire soviétique marxiste


Roberto de Mattei dans «IL TEMPO» du 19 octobre 2016 écrit:
Entre la Révolution protestante et la révolution communiste, en passant par la Révolution française, fille de la Franc-Maçonnerie, il y a bien un fil conducteur ininterrompu que Pie XII, dans le célèbre discours “Nel contemplare” du 12 octobre 1952, a résumé en trois phases historiques : le protestantisme, la philosophie des Lumières et l’athéisme marxiste :
«Le Christ oui, l'Église non !
Ensuite : Dieu oui, le Christ non !
Finalement le cri impie: Dieu est mort; et même, Dieu n'a jamais existé.»⟫
Il avait un précurseur au  XIX° siècle, Blanc de Saint Bonnet (✝1880) philosophe & sociologue chrétien contre-révolutionnaire qui avait déjà diagnostiqué la filiation qui par une pente inexorable et logique, d’abandons en surenchères mena de la révolte religieuse à la révolution politique et enfin à la tragique démesure humaine, sociale & idéologique:
« L'erreur commence au protestantisme et finit au socialisme. Les autres erreurs sont les diverses stations de la même pensée »

(Blanc de Saint Bonnet)



  • 1517 révolte de Luther en Allemagne
  • 1717 fondation de la Franc-maçonnerie en Angleterre
  • 1917 révolution bolchevique en Russie


Notre propos est de suivre ce fil conducteur en montrant l'enchaînement intellectuel des doctrines qui, suivant leur penchant naturel, vont toujours des principes vers leur paroxysme puis leur effondrement final. Telle est la nature du mal qu’il se condamne fatalement à son propre anéantissement: en rongeant, parce qu’il est destructeur, la société qui le porte  en  son  sein, il se ruine lui même dans l’apothéose nihiliste qui engloutit les utopies.
Parce que l’histoire nous montre régulièrement l’effondrement du mal présent on aurait cependant tort de croire à la fin de tous les maux.
Derrière le mal il y a le Malin qui, lui, est immortel. Et dont l'intelligence et la haine ont assez de ressources et de complicité dans nos vices et imperfections pour inventer derechef de nouvelles tentations menteuses & homicides.
Voilà pourquoi la mèche allumée par Luther en 1517 n’a cessé d’embraser le monde en propageant son explosion  sanglante, curieusement, mystérieusement, providentiellement (?), chaque 200 ans ponctuellement. Chaque fois par une nouvelle étape dans la CHUTE vertigineuse des hommes & des sociétés.
Suivons le fil révélé par l’oeil d’aigle, comme le sont ceux des saints, celui de PIE XII:
1517: Luther ➫ «Le Christ oui, l'Église non ! »
1717: La Franc-Maçonnerie ➫ «Dieu oui, le Christ non ! »
1917: Le Marxisme «Dieu est mort; Dieu n'a jamais existé !»
Il  faudra montrer comment les mauvaises doctrines successives sont contenues en  germe dans la proposition antécédente et surgissent comme génération naturelle de la révolution qui l’a précédée. culamplisé.png
1517:
        
Comme le  chêne sort du gland dans lequel il est en puissance, les ”Lumières” de la Franc-maçonnerie proviennent de Luther et engendreront à leur tour le matérialisme dialectique marxiste, sommet du rejet de Dieu et de son corollaire, la négation de l’homme.
Luther lui-même est-il né d’une génération spontanée? Sans les railleries contre l’Église, les sarcasmes et les ricanements  du religieux à la mode, Érasme, contre les Ordres religieux, contre les théologiens, sans sa contestation de la Vulgate latine de St Jérôme, Luther n’eût pas disposé d’un terrain préparé à sa Réforme radicale. Il fut dit  à juste titre “Érasme a pondu l’oeuf, Luther l’a fait éclore” & “Ubi Erasmus innuit, illic Luther irruit” [Érasme a entrouvert, Luther a fait irruption].
Il n’y a jamais de génération spontanée: de rien, disait Bossuet, rien ne sort.
Plus tard, le conflit éclatera entre eux, quand Luther, poussé par sa logique hérétique, récusera le Libre-arbitre, au nom de la prédestination (mal entendue) et surtout de la corruption irrémédiable de la nature humaine, alors qu'Erasme prendra la défense de la liberté conformément à la doctrine catholique.. Avec son caractère excessif et ses accès de colère tempétueux, incontinents et irrépressibles, Luther répondra dans “Le Serf-Arbitre” (le titre dit tout)  d’une manière violente et parfois grossière,  bien à sa manière. À la mort d’Erasme douze ans plus tard, il l’outragera encore; Luther ne pardonnait rien.  
Cliquer 🔗:   Vidéo Érasme
Luther arriva donc dans ce climat déjà  frondeur d’une fermentation anti-intellectuelle, anti-scolastique, anti-institutionnelle, climat littéraire poussé par un culte de l’Antiquité païenne excessif, général, impérieux. On  prenait alors, par affectation, des sobriquets grecs et latins, des noms de plume empruntés à Rome ou Athènes (parfois même des Papes -Pie II...-) ...La chute de Constantinople en 1453 avait déversé en Italie des milliers d’exilés Byzantins grecs, imprégnés de culture antique, de controverses philosophique, théologique, habitués aux disputes sur ”le sexe des anges”, dialecticiens redoutables et opiniâtres. Avec eux des artistes, sculpteurs, peintres, architectes, intellectuels, écolâtres, tournés vers le  passé et détestant l’Église romaine par patriotisme grec et esprit de chicane. Ils furent les moteurs de cette ébullition soudaine et profonde, révolutionnaire, qu’on appela ultérieurement «la  Renaissance», terme polémique et apologétique qui exaltait ce remue  ménage général, contestataire de  tout l’ancien ordre:
Mgr Gaume “La Révolution” Tome VII
Du point de vue Catholique, Chesterton y  vit, à juste raison, une «RECHUTE».
Pour deux raisons essentielles, elles expliquent toutes les autres qui en procèdent:
  • L’homme prenait désormais la place centrale dans le monde, revendiquait d’en être l’axe à la place de Dieu, l’anthropocentrisme se substituait au théocentrisme. Avez-vous remarqué combien les hommes de la Renaissance prirent soin de s’appeler entre eux les « Humanistes »?
Les maçons aussi dénomment humanisme leur doctrine au dieu incertain...
  • la raison prétendait devenir autonome de la foi, se croyant suffisante pour parvenir à embrasser toutes les vérités sans le secours et la lumière de la Révélation.
C’était donc bien le renouvellement de la chute originelle dans laquelle Adam, représentant le genre humain contenu alors tout entier en lui, voulut se faire Dieu  
«Eriti sicut Dii » selon la tentation du serpent. La RECHUTE n’est que le renouvellement de cette prétention originelle d’autonomie envers Dieu et d’orgueil à décider du bien et du mal à sa place. Avec le corollaire de  l’orgueil, qui le suit comme un page  empressé, le culte des  plaisirs sensibles.
Cependant les modes, les travers et les idées de la  Renaissance n’eussent pas suffit à bouleverser le monde sans la révolte de Luther qui les mena à leur logique extrême et les exalta grâce à sa puissante et bruyante plume trempée dans le feu de l’enfer.
La doctrine de LUTHER:
Il ne faut jamais perdre de vue quand on aborde Luther, l’homme ou la doctrine, qu’il fut un être excessif, torrentueux, d’un caractère intraitable, l’amenant dans ses pensées et leur expression à des extrémitées sans limites:


Quelle est la clé de cette indiscipline verbale et conceptuelle ?
C’est la crainte de la prédestination à l'arrière-plan de sa conception de la religion. Se souvenant d’un entretien avec Staupitz , il dit, en 1532, qu'il faut se mettre en face des plaies du Christ et ne point songer à l'effrayant mystère; que le seul moyen de salut consiste à bannir de son esprit la possibilité même d'un décret de damnation.
C’est le retour en force du fatalisme tel qu’il existait dans le paganisme antique ou l’homme était soumis sans recours au caprice des dieux, eux mêmes pourvus des pires vices humains.
«Lorsque je suis dans ces pensées, écrit Luther, j'oublie tout ce qu'est le
Christ, j'oublie ce qu'est Dieu; j'en viens à regarder Dieu comme un
scélérat... En songeant à la prédestination, nous oublions Dieu... Il
n'est plus question du Laudate : c'est le Blasphemate qui vient à
l'esprit

Terrifié par cette idée d’une prédestination implacable qui le fera douter toute sa vie de son salut il tient cette déplorable nécessité d’une erreur qui commandera toute sa doctrine:
  • la nature humaine est radicalement viciée depuis le péché originel, ce qui la rend incapable de tout bien, de toute élévation à la vérité, de toute oeuvre méritoire. En rigoureuse conséquence avec ce pessimisme noir il en déduit que:
« Le libre arbitre est mort » « La concupiscence est invincible. »
  • la raison naturelle est frappée de cécité et d’impuissance, elle doit être bannie comme “la putain du diable”. D’où sa détestation du Thomisme qui avait au XIII° siècle su associer la raison & la foi dans la quête des vérités naturelles (philosophie) et surnaturelles (Théologie). Aristote, philosophe de la raison, est son ennemi mortel car seule la foi parvient à la vérité sans aucun mérite de notre part; excessif en cela comme en tout il se présente comme adepte du seul St Augustin dont il loue le combat contre l’hérésie Pélagienne qui accordait trop à la nature au détriment de la Grâce.
  • Il est alors saisi par une sorte d’illumination: la foi seule sauve, sans les oeuvres, marquées par la malédiction du péché originel :
« Le Saint-Esprit m’a donné cette intuition dans le cloaque du couvent. »
[Propos de table de Luther, cités dans DTC « Luther », col 1207.]
Les chiottes seront le Sinaï de Luther !
La nature irrémédiablement incurable depuis le péché d’Adam ne saurait produire un seul acte méritoire, Dieu seul sauve, ce qui est vrai, mais sans aucune participation efficace de l’homme. Or St Augustin dit lui même: “Dieu qui nous a créés sans nous, ne nous sauvera pas sans nous.”(Sermon 169, 11, 13).
Et lors de la grandiose scène du Jugement Dernier narrée par St Matthieu (Chapitre 25) Dieu ne demande compte aux hommes rassemblés que des oeuvres faites ou omises pour sauver ou damner, sans considération de leur foi:

«   34 Alors le Roi dira à ceux de droite : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. 35 Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, 36 nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir.»

«   41 Alors il dira encore à ceux de gauche : "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. 42 Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire, 43 j’étais un étranger et vous ne m’avez pas accueilli, nu et vous ne m’avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m’avez pas visité.»



Aveuglé par cette obstination à rejeter les bonnes oeuvres et à ne retenir que la Foi seule pour le salut il en vient même dans l’excès de sa doctrine à nier que la conséquence du péché - qui est une oeuvre mauvaise- soit obstacle au salut:


 Sa constance dans la négation des oeuvres lui fit même bannir du Nouveau Testament l'Épître de St Jacques, parce qu’elle comportait des versets impossibles à surmonter ou à interpréter à sa guise sur la nécessité des oeuvres.
⬇⬇⬇
Épître de St Jacques 2:
14 Mes frères et soeurs, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les oeuvres? Cette foi peut-elle le sauver?
15 Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, 16 et que l'un de vous leur dise: «Partez en paix, mettez-vous au chaud et rassasiez-vous» sans pourvoir à leurs besoins physiques, à quoi cela sert-il? 17 Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d'oeuvres, elle est morte en elle-même.
….
20 Veux-tu reconnaître, homme sans intelligence, que la foi sans les oeuvres est morte?
21 Notre ancêtre Abraham n'a-t-il pas été considéré comme juste sur la base de ses actes, lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel?
22 Tu vois bien que sa foi agissait avec ses oeuvres et que par les oeuvres sa foi a été menée à la perfection.
...
26 En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même la foi sans [les] oeuvres est morte.

Un auteur protestant anglais du XIX° siècle eut ce mot définitif sur la doctrine des oeuvres du Protestantisme, unique point sur lequel les diverses factions réformées ne furent pas en désaccord:

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Le refus des oeuvres conduit Luther à un autre grand chapitre de son enseignement révolutionnaire, sa doctrine de la JUSTIFICATION fondée uniquement sur la foi subjective, personnelle, ressentie intimement dans sa conscience:
« Le chrétien qui saisit par la foi le bienfait du Christ est absolument au-dessus de toute loi ; il est affranchi de toute obligation à l’endroit de la loi... »
« Lorsque saint Paul dit que par Jésus-Christ nous sommes délivrés de la malédiction
de la loi, évidemment il entend toute la loi, et avant tout la loi morale ; car c’est même elle seule qui accuse, maudit et condamne la conscience. Nous disons donc que
là où le Christ règne par sa grâce, le Décalogue n’a plus aucun droit d’accuser et
d’effrayer la conscience »   
« Je n’admets pas, écrit-il en juin 1522, que ma doctrine puisse être jugée par personne, même par les anges. Celui qui ne reçoit pas ma doctrine ne peut parvenir au salut. » [Luther]
C’est évidemment l’abolition de toute loi morale objective qui oblige sous peine de péché.  On comprend alors ce cri de Rousseau, protestant, qui fonde la société moderne et la vicie radicalement en détruisant le concept même d’ordre social naturel:
La venue de la Franc-Maçonnerie relativiste, subjectiviste, négatrice de la force & la nécessité de la Révélation d’un Ordre Surnaturel est ainsi préparée, ses voies aplanies; Luther est le Jean Baptiste d’un nouveau messie strictement humain.   conscience Rousseau.png
Il est dans la nature des hérésies et dans le penchant inexorable des hérétiques de laisser libre cours à la toute puissance à leur volonté novatrice au détriment de l’exigeante soumission à la tradition et à l’enseignement de l’Église leur mère et organe de Jésus-Christ. D’aller toujours plus avant, plus profond, dans leurs dérives:
« Le moi de Luther était à son avis le centre autour duquel devait graviter toute l’humanité ; il se fit l’homme universel, en qui tous devaient trouver leur modèle. Tranchons le mot, il se mit à la place de Jésus-Christ »
Mœhler professeur université de Munich (“La Symbolique des contrariétés dogmatiques entre les Catholiques et les Protestants”- 3 Tomes 1852)
Luther.

Voici comment Saint Jean d'Avila répond à cet orgueil de Luther se croyant inspiré, dans sa «Lettre à un prédicateur» (pendant la tentative des Réformateurs luthériens de s'introduire en Espagne):

«Il y a deux choses qui en leurrent beaucoup. La première, lorsqu’ils en viennent à dire : “ L’esprit de Dieu m’instruit et me suffit “ ; parce qu’il leur semble que se soumettre à autrui, c’est avoir foi plutôt en un homme qu’en Dieu. Ils s’éloignent alors de l’unique remède possible, prenant comme prétexte la gloire de Dieu, alors qu’en réalité c’est leur orgueil propre.

La seconde consiste à s’enorgueillir de la parole de Dieu et de l’intelligence qu’on en a. Ceux-là ont accoutumé de rechercher beaucoup l’honneur de la parole divine, et c’est précisément en quoi ils se trompent ; ils pensent, en effet, qu’ils se guident d’après elle, alors qu’en réalité ils sont régis par leur sentiment personnel, puisqu’ils veulent entendre la parole de Dieu telle qu’elle leur apparaît et non autrement. Affirmant que la seule parole du Christ doit régner, ils en arrivent bientôt à désirer que leur sentiment personnel règne, puisqu’ils veulent être ceux qui donnent un sens à la parole de Dieu et la rendent telle qu’elle signifie tantôt ceci tantôt cela.

Qu’y aurait-il de plus instable et de plus incertain que l’Église du Christ, si, chaque fois que quelqu’un affirme tenir le sens de la parole divine, nous dussions le croire? Ce serait vraiment être régi par des apparences humaines, puisque, encore qu’elle fût parole divine en l’intelligence qui la conçoit, elle proviendrait cependant d’une personnalité humaine.

C’est pourquoi le Seigneur, qui nous donne sa parole, nous donne aussi des saints en qui Il demeure, afin qu’ils nous expliquent l’Écriture avec l’esprit même dans lequel elle fut écrite. C’est pourquoi il ne faut ni un esprit subtil, ni un jugement sûr, ni une discipline solide, ni de fortes études, mais cette véritable lumière du Seigneur que nous savons pertinemment avoir habité tant dans les saints docteurs d’autrefois qu’en ceux d’aujourd’hui.

Et si ceux d’autrefois, en tant qu’hommes, ont failli en quelque chose, c’est pour cela qu’a été donné à l’Église romaine, en la personne de son pontife, le pouvoir des clefs du royaume céleste et d’être le pasteur de l’Église universelle. Et celui à qui incombe ce soin, reçut aussi la lumière pour discerner et juger quelle est la véritable doctrine et le sentiment authentique de l’Écriture ; car comment pourrait-on dire qu’il possède les clefs, s’il n’ouvre pas à la vérité alors qu’elle est enfermée ; et comment serait-il pasteur, s’il ne me dit pas ce que je dois croire, alors qu’il est le pasteur de la doctrine.

En tout ceci, Seigneur, continuez à faire ce que vous avez fait et priez pour que tous supplient le Seigneur. Il pourvoira à votre vérité, comme Il le fit en d’autres conflits plus importants, et Il humiliera toute science qui s’exalte orgueilleusement avec l’assurance de la piété chrétienne.»
&
Dès que l’on a rompu avec l’unité de foi, fusse sur un seul point, il n’y a plus aucun obstacle à élargir à l’infini  la contestation à de plus vastes horizons. C’est une loi humaine que la rupture consommée sur un détail, se justifie par une négation sans cesse plus universelle, plus violente, plus irréversible.
De la prédestination négatrice de la liberté humaine puis la réfutation de la raison et des oeuvres, Luther en vint bien vite à se dresser contre l’Église catholique, temple de l’exigeante vérité, contre le Pape son idée fixe obsessionnelle, le sacerdoce, les sacrements, le culte des saints, des images, contre le Purgatoire... L’Église était pour lui devenue invisible tant sa hiérarchie et son ordre répugnaient à Luther.
Dès lors que l’on entre dans la rébellion il n’y a plus de limites à la divagation insurgée et à l’incohérence de thèses contradictoires. La perte de l’unité de foi conduit au naufrage de la pensée logique: Lui, le détracteur de la raison et l’adepte de la nature entièrement viciée et incapable de vérité, le voici, contre l’Église, élever en règle de la foi l’interprétation subjective individuelle des Écritures.  Ce libre-examen qui confère à chaque personne l’infaillibilité accordée par privilège du Christ au Pape seul, fait de chacun un illuminé, un impeccable commentateur et exégète des textes sacrés comme si, tous, nous étions dotés de la lumière certaine du Saint Esprit. Revoilà l’homme investi d’un pouvoir de discernement que sa nature déchue n’entrave nullement alors qu’elle rend ses oeuvres infécondes!
L’ami le plus proche de Luther, Melanchthon, écrit: 《 Nous découvrons par nous mêmes le vrai sens du Saint Esprit [dans les Écritures Saintes]. 》(Buhle, auteur protestant, “Histoire de la philosophie moderne” Tome 2 ).
Mgr Gaume commentant le libre-examen dans son rapport avec la Raison en montre l'incohérence : «Luther courbe, en apparence, la raison de l’homme devant la Bible; mais, dans la réalité, il livre l’interprétation, l’authenticité même du livre divin à la raison individuelle, agissant dans la plénitude de son infaillibilité. »
Déjà, avant même la révolte de Luther (le 31 octobre 1517) , le Concile de Latran V (1512- mars 1517) dans sa Session X par le décret Circa modum praedicandi avait averti les prédicateurs de ne pas invoquer leurs propres sentiments dans leurs enseignements mais de rechercher le sens de l’Église universelle. Le Concile prévenait en quelque sorte prophétiquement ce qui serait le fond de la doctrine de Luther. Qui ne verrait là, quelques mois à peine avant le désastre luthérien, la prévention de Dieu pour son peuple; Il ne fut pas écouté, comme tant de fois dans l’histoire.

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Naturellement cet exorbitant privilège de l’herméneutique individuelle accordé à chacun va infailliblement conduire à la Babel protestante chacun ayant sa manière d’interpréter et chacun persuadé de la légitimité de son exégèse. En peu de temps la Confession luthérienne va se fragmenter en une multitude de chapelles, sectes, contre-sectes, in-sectes...qui jamais ne cesseront de pulluler, aujourd’hui encore. Luther s’en plaignait 7 ans après sa rupture:


Tant et si bien que dès sa naissance ce qui fut appelé par commodité le Protestantisme fut une mosaïque d’opinions diverses, divergentes qui engendrèrent tôt de multiples Confessions désunies :
Il est de grande importance qu’il ne passe aux siècles à venir aucun soupçon de divisions qui sont parmi nous [sur la Transsubstantiation]: car il est ridicule au-delà de tout ce qu’on peut imaginer, qu’après avoir rompu avec tout le monde, nous nous accordions si peu entre nous dès le commencement de notre Réforme.
Lettre de Calvin à Mélanchton (ami de Luther)
(Cité in “Histoire des Variations des églises protestantes” Bossuet p.93 Édition 1740)

 Le principe du Libre examen, principe de liberté mais surtout d’anarchie, par un de ces retournements de l’histoire qui condamne à la contradiction les théories erronées, conduisit bientôt à sa propre caricature dans la dévolution que Luther lui même fit du pouvoir religieux aux Princes laïcs. Ainsi naissait un Césaropapisme protestant qui restaurait, comme à Byzance, l’intrusion du pouvoir dans la sphère spirituelle, au profit du pouvoir laïc. Sans oublier les théocraties protestantes qui essaimèrent dans la confusion générale des idées libérées de toute discipline doctrinale, où l’on put voir des pasteurs luthériens se proclamer Rois, tels ce  Jean de Leyde, anabaptiste qui régna quelques mois sur Munster rebaptisée Nouvelle Jérusalem !
Tout Protestant s’est un jour cru inspiré car telle est la doctrine de Luther qui découle du Libre examen. Lui même d’ailleurs ne douta pas de posséder ce don de Dieu. Au fond de toute hérésie il y a l’orgueil de se croire choisi:
“La Révolution” Tome VII Mgr GAUME



De la même façon que Calvin, lui aussi inspiré, en vint à son tour à exercer un pouvoir totalitaire, cumulant les prérogatives politiques et religieuses. Une anticipation de ce que sera le régime marxiste où idéologie & pouvoir étaient dans les mêmes mains, celles du parti, c’est à dire de son dirigeant.



Ce que dit son biographe M.Audin est à méditer:
Alors Genève offre un triste spectacle à l’historien. L’Église tend à s’absorber dans l’État. L’État n’est plus un dualité, mais une unité,le pouvoir fait office d’apôtre.” Et cependant ce pouvoir évangélique, inflexible  & tatillon, parvient-il à changer les moeurs de ses citoyens ?

Il est une loi invariable dans toutes les révolutions, y compris religieuses, c’est que l’émancipation de l’autorité qui est un orgueil s’accompagne toujours d’une émancipation de la chair et des sens.
Tous les Réformés en sont l’exemple:


Érasme malgré sa sympathie pour les idées nouvelles et l’humanisme, qui suit d’abord avec intérêt l’essor de Luther, va vite constater que l’hérésie est fort éloignée de la vertu évangélique qu’elle briguait de restaurer:



Le désordre des idées n’est qu’à un pas du désordre des moeurs où conduit l’anarchie religieuse.
On retrouvera, né de cette confusion de pouvoirs et de cet avilissement des conduites, le totalitarisme à son paroxysme, avec le Marxisme Léninisme soviétique. Ce dernier conduira à son terme l’oeuvre commencée par Luther et chez lui le corset de fer de son totalitarisme implacable mènera, dans l’intimité des familles, à la dépravation des moeurs la plus absolue comme compensation aux libertés comprimées.



Harnack (✝1930) pourtant grand théologien luthérien, n’hésitera pas à  affirmer:
La réforme se conclut dans une contradiction
[“Dogmengeschichte”, 1897, III,788]

Ce démocratisme spirituel de l’absurde, anarchique et subjectiviste libre examen, conjugué à la haine de l’Église Catholique, essaimera bientôt dans le champ social, philosophique, moral et inspirera la mentalité de la Franc Maçonnerie, mère de la révolution française. Le Jansénisme français, proche du calvinisme,  sera pour beaucoup dans la transmission des effets du protestantisme au maçonnisme pré-révolutionnaire:


Par son insurrection permanente contre l’Église & contre le Roi de France qui protégeait l’Église, le Jansénisme suscita tout au long du XVIII° siècle un esprit de contestation et de décomposition sociale qui gagna notamment les Parlements de tout le royaume. La fronde épuisante et tenace que les Parlements jansénistes entretinrent contre le Trône pendant des décennies, fut le début, le travail de sape qui prépara la future révolution de 89.
Beaucoup de Pasteurs seront des Conventionnels ardents après avoir suscité les mesures anti catholiques de l’Assemblée Nationale révolutionnaire (constitution civile du clergé).
« Toutes les tendances, l'état de l'âme et les impondérables de l'explosion Luthérienne portaient déjà en eux, authentiquement et pleinement, même si c’était implicitement, les esprits de Voltaire et Robespierre et de Marx et de Lénine ».
(Plinio Corrêa de Oliveira, Révolution et Contre-Révolution, l'Américain TFP, Hanovre, PA, 2002, p. 25).
« La doctrine réformée renferme les germes de la Révolution politique. Qu’est-ce que l’individualisme libéral du XVIII e siècle, sinon le libre examen que Luther n’appliquait qu’à l’interprétation de la Bible indépendamment de la tradition ecclésiastique, et étendu désormais aux choses de la société temporelle ? »
(L. JUGNET, “Doctrines philosophiques et systèmes politiques” 2013 p. 36-37.)



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1717: La Franc-maçonnerie
Ramsay⸬, cet apôtre de la vérité, qui ne cessa de mentir jusqu’à son lit de mort.
Bernard Faÿ

Des “Humanistes” aux “Démophiles” seule change l'étymologie.


Le 24 juin 1717 est créée la Grande Loge de Londres par Jean Théophile Désaguliers et  James Anderson, pasteurs anglicans, à partir de quatre confréries maçonniques unifiées. La création de cette Loge marque le passage de la maçonnerie opérative qui n’était qu’une corporation de métiers à la maçonnerie spéculative moderne.

On veut nous faire croire qu’à son origine la Franc-maçonnerie, spéculative,  n’était qu’une innocente société de pensée. Une société où l’on se réunissait pour penser !
Même si elle n’avait été que cela, ce qui est loin de la vérité, la Franc-maçonnerie eut cependant été une institution malfaisante.
Car, déjà, se réunir “pour penser” est un risque, un défi singulier: c’est admettre ou supposer ou parier que l’homme, quand il pense librement, c’est à dire indépendamment de ses traditions, croyances, enracinements, devient subitement créatif, imaginatif, producteur d’idées merveilleusement novatrices et porteuses de progrès, de bonheur, de révolution… Or l’homme qui pense hors de l’ordre moral, intellectuel, social revendiquant une autonomie de pensée vis à vis des Maîtres de doctrine, du Dogme, de la Morale des Commandements, de l’Église Mère, se met d’office à penser MAL. C’est son penchant inévitable, sa fatalité, sa RECHUTE.
La Franc Maçonnerie fut le cadre où l’homme pouvait  divaguer, reconstruire, inventer, tout à son aise et selon ses caprices, ses vices, ses chimères, ses utopies. L’homme n’est jamais avare que du Bien, il est prolixe de toutes les illusions, les rêveries (même d’un vicaire savoyard!), les extravagances et jusqu’aux mensonges des beaux parleurs. Il n’en manque jamais, parmi les esprits révoltés.
Mais la maçonnerie place un principe au dessus de tous les autres: Elle croit en l’homme, centre de l’univers. L’homme est un petit dieu créateur. Quand il pense, il crée...
Or,


&
(Céline)
Comme l’écrit Hettinger dans son “Apologie du Christianisme” (T.2) :
L’esprit de l’homme stimulé par l’intérêt qui lui conseille de se soustraire à une loi dure et onéreuse [celle de la religion révélée], devient ingénieux pour réfuter les arguments et susciter des objections…”
Écoutons un dialogue digne du XVIII°siècle :
Reçu à la cour par le Roi Louis XV à son retour d’exil en Angleterre où il s’était rendu après un conflit avec Rohan, le Roi interroge Voltaire:
-Mais qu’avez-vous donc fait là bas?
Voltaire -Sire, j’ai pensé
le Roi, ironique -les chevaux ?
Penser, alors, c’était forcément contester, disputer, contredire, s’opposer, nier:
OUI, les idées ont des conséquences.

C’est pourquoi la franc-maçonnerie fut toujours plus productive pour détruire, dissoudre, désagréger,  que pour édifier. Sa devise secrète l’indique assez:                                                  


La doctrine Maçonnique
Il n’est pas innocent que la fondation de la première loge unie soit le fruit de deux pasteurs anglicans. On y reconnaîtra la filiation du protestantisme comme noté précédemment. Cette origine marque d’emblée la proximité de pensée & l’hostilité native envers le Catholicisme, particulièrement envenimée dans une Angleterre schismatique où la Hiérarchie catholique est proscrite depuis le XVI° siècle après que le Chancelier catholique du Roi Henri VIII, Thomas More ait été décapité précédé de quelques jours par le Cardinal John Fisher.(Tous deux Saints).
L’Église n’attendit pas longtemps pour comprendre la nature intime perverse de l’enseignement et du travail des Loges. Vingt et un ans après leur fondation qui passa relativement inaperçue, quinze ans après  la rédaction des Constitutions maçonniques rédigées par le pasteur Anderson mais imprimées seulement en 1730 où elles devinrent publiques,
le Pape Clément XII en 1738 condamne la franc-maçonnerie par la Constitution
In eminenti:
⟪Nous avons appris par la renommée publique qu'il se répand au loin, chaque jour avec de nouveaux progrès, certaines sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou convents nommés de francs-maçons ou sous une autre dénomination selon la variété des langues, dans lesquels des hommes de toute religion et de toute secte, affectant une apparence d'honnêteté naturelle, se lient entre eux par un pacte aussi étroit qu'impénétrable, d'après des lois et des statuts qu'ils se sont faits, et s'engagent par un serment prêté sur la Bible, et sous les peines les plus graves, à cacher par un silence inviolable tout ce qu'ils font dans l'obscurité du secret.

Mais comme telle est la nature du crime qu'il se trahit lui-même, jette des cris qui le font découvrir et le dénoncent, les sociétés ou conventicules susdits ont fait naître de si forts soupçons dans les esprits des fidèles, que s'enrôler dans ces sociétés c'est, près des personnes de probité et de prudence, s'entacher de la marque de perversion et de méchanceté ; car s'ils ne faisaient pas le mal, ils ne haïraient pas ainsi la lumière. ⟫

Ce sera le début d’une longue série ininterrompue de condamnations par les papes, l’Église, des Évêques qui n’a jamais cessée jusqu’à nos jours.


Voici la plus récente déclaration de l’Épiscopat national de Côte d’Ivoire sur la Franc-Maçonnerie (21 mai 2017) . L’extrait ci dessous est le coeur doctrinal de l’acte de l’Épiscopat Ivoirien :

Au mois de février 2017, l’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean-Pierre Kutwa, avait refusé les obsèques catholiques à Magloire Clotaire Koffi, grand-maître des francs-maçons, décédé quelques jours plus tôt. S’en est suivie une polémique autour de la compatibilité entre franc-maçonnerie et religion catholique.

Déclaration des Évêques de Côte d’Ivoire:
⟪ Incompatibilités de la franc-maçonnerie et de la foi catholique
Du relativisme
D’une manière générale, le relativisme constitue l’épine dorsale des principes de la franc-maçonnerie. On comprend dès lors que cette tendance à vouloir tout relativiser constitue  le nœud même de l’incompatibilité, en raison des conséquences sur le contenu de la foi, l’agir moral et l’appartenance à l’Église. Dans cette dynamique, la Vérité est relativisée et l’idée même d’une Révélation est refusée.
L’une des conséquences directes de cette manière de tout relativiser, y compris la Vérité, est la conviction chez les francs-maçons  qu’aucune connaissance objective de Dieu, en tant qu’Être personnel n’est possible. Dans les rituels francs-maçons, le concept de « Grand Architecte de l’univers » occupe une place centrale. Et ce « Grand Architecte de l’univers » est en fait un contenant vide, dans lequel chacun est libre d’introduire sa représentation de Dieu, le chrétien comme le musulman, le confucianiste comme l’adepte des religions traditionnelles.
De la divinité du Christ
De plus, le problème de la divinité du Christ constitue un autre point d’achoppement à l’intérieur de la question de la vision de Dieu et de la Révélation. La Foi Chrétienne affirme qu’en Jésus, Dieu s’est révélé pleinement et définitivement aux hommes. Cela apparaît clairement dans notre profession de foi, le Credo de Nicée-Constantinople où nous déclarons avec conviction que « Jésus-Christ est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu ; engendré non pas créé, de même nature que le Père ». Or, les francs-maçons attribuent à Jésus toutes sortes de qualificatifs positifs, mais ils passent à côté de l’essentiel, à savoir Jésus-Christ est fils de Dieu, il est Dieu fait homme. L’Eglise ne peut tolérer l’affirmation selon laquelle Jésus est seulement un homme sage, car il est plus que cela pour le chrétien : il est le Messie, le Fils du Dieu vivant comme le reconnaîtra saint Pierre (Cf. Matthieu 16, 13-19).
De la problématique du salut
Par ailleurs, il faut ajouter que la franc-maçonnerie exclut toute idée de salut. Pour les francs-maçons en effet, l’homme se construit par lui-même. Il n’a pas besoin de Dieu pour changer son cœur et trouver le bonheur. Il est clair que la perspective est complètement différente chez le chrétien. Car l’Évangile est l’heureuse annonce du Salut. Le chrétien attend et reçoit le salut de la grâce miséricordieuse de Dieu, en la personne de Jésus qui est précisément le Sauveur (Jésus, c’est-à-dire « le Seigneur sauve ») : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Ephésiens 2, 8). La Foi Chrétienne enseigne, en effet, qu’en Jésus-Christ, Dieu est venu parmi les hommes pour les sauver (Jean 3, 16).
En raison de ces profonds points de divergence entre la franc-maçonnerie et les fondements même de la Foi Chrétienne, on peut affirmer clairement que le fait d’y adhérer met en cause les fondements de l’existence chrétienne.⟫                    Publié le 22 mai 2017
L’intégralité du message peut être consulté grâce au lien qui suit:

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Pourquoi la F.M est elle condamnée sans relâche par l’Église ?

Pourquoi l’Église depuis les origines de la Franc-maçonnerie a-t-elle de façon insistante et catégorique porté un jugement expressément réprobateur sur cette organisation ?
Depuis 1738 TOUS les Papes ont impérieusement déclaré l’incompatibilité d’être Franc maçon et chrétien: le jugement permanent de l’Église interdit sous les peines les plus sévères et les plus justifiées de s’affilier de quelque façon à la maçonnerie quelle qu’en soit l’obédience.
Certaines loges se prétendent « amies » ou « non hostiles » à l’Église ou encore
« spiritualistes » et croyant « en Dieu ».C’est un artifice aussi ancien que la F.M. afin de leurrer les chrétiens, les séduire et les engager dans les mailles de leur filet. Cette branche de la F.M. dite « régulière » n’échappe pas aux censures de l’Église, à juste titre.
Pourquoi?
Parce qu’elle partage avec TOUTE la Franc maçonnerie une doctrine & des pratiques opposées irréductiblement à l’enseignement de Jésus Christ que l’Église catholique a reçu en dépôt, notamment sur Dieu, sur les fondements & la nature de la Foi & de la Vérité, sur le contenu de la spiritualité, sur le rôle de la raison, sur la pratique du secret.

La doctrine maçonnique:

  • DIEU indéterminé, le Déisme maçonnique:

« Pour devenir Franc maçon il est indispensable d’affirmer sa foi en Dieu, quel que soit le nom qui puisse lui être donné. L’admission est accordée à tout homme, de quelque race ou religion qu’il soit. Le Grand Architecte de l’Univers transcende et fédère toutes les religions dans un but évident: rapprocher tous les hommes quelle que soit leur foi dans une fraternité universelle. »(Citation de la GLNF).
Commentaire:Voici donc Dieu dépourvu de tout contenu défini, interchangeable puisque compatible avec n’importe quoi d’autre, en réalité vide d’attributs et équivalent à des divinités et des croyances aussi diverses que contradictoires et parfois odieuses, divinité polymorphe donc difforme. C’est un retour au Panthéon de TOUS les dieux païens, une régression vers un polythéisme oublié et grotesque. Cet amalgame de divinités disparates mène à l’indifférentisme et à l’éclipse du VRAI Dieu, à l’incrédulité puis l’irréligion vestibule de l’impiété.
Notre Dieu est un Dieu personnel, créateur et providentiel, qui s’est révélé comme Père, qui nous aime et nous assiste de sa grâce, qui nous a sauvé par la mort de son Fils Jésus Christ, qui demeure avec nous par son Église dotée des sacrements du salut et qui lui rend un culte. C’est un Dieu qui ne se satisfait pas d’une foi sans substance ni de la concurrence des faux dieux, idoles absurdes ou tyranniques ou sanglantes; il s’est décrit comme « Je suis » avec la Souveraineté, l’Éternité et la Plénitude de la Perfection et de l’Être et il nous prescrit « tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Ex.20.3) et «  Tous les dieux des nations sont des démons » (Psaume 95,5).


Le 12 mai 1980 l’Épiscopat allemand, condamnant la Franc maçonnerie «amie» de l’Église déclarait: « Le "grand architecte de l'univers" est un "Ça" neutre, indéfini et ouvert à toute compréhension. Chacun peut y introduire sa représentation de Dieu, le chrétien comme le musulman, le confucianiste comme l'animiste ou le fidèle de n'importe quelle religion. Pour le franc-maçon, le "grand architecte de l'univers" n'est pas un être au sens d'un Dieu personnel ».


  • FOI & Vérité relativistes:
« La FM est compatible avec toutes les religions. Les francs maçons prêtent serment sur ou en présence de la Bible ou du livre tenu pour sacré par eux, et qui est ouvert durant toutes les réunions. Les Francs-maçons prennent leur obligation sur un Volume de la Loi Sacrée.» citation empruntée à la GLNF.
Commentaire: Ainsi la Bible, le Livre inspiré par Dieu lui-même est refoulé au même rang que les pseudos textes sacrés des fausses religions :Védas hindous, Coran, Talmud ,innombrables écrits d’ailleurs extravagants du Bouddhisme. Bible qui serait alors sans plus de valeur ni de vérité que subjective.
Peut on croire que le Dieu de Vérité qui s’est défini comme tel puisse cohabiter dans diverses révélations INCOMPATIBLES ? Ce serait lui dénier la cohérence de la Perfection . Le concept et la possibilité de la vérité en sont anéantis, compromettant l'opération essentielle de l'intelligence humaine qui aspire à la vérité.
"Je suis la voie, la vérité, la vie" "la vérité vous rendra libres " (Jésus in St Jean).
Épiscopat allemand 12 mai 1980:
"Un tel subjectivisme ne peut s'harmoniser avec la foi en la parole révélée de Dieu et avec la doctrine de l'Église authentiquement exposée. Un tel concept de la vérité n’est pas compatible avec le concept catholique de la vérité ni du point de vue de la théologie naturelle ni du point de vue de la théologie révélée."

  • Le Rationalisme :
«Le Rationalisme n’est que le naturalisme sous un autre nom»
[Dictionnaire encyclopédique de la Théologie catholique Wetzer & Welte Tome 19]

« Le Rationalisme fait de la raison le principe unique & suprême de la connaissance, et, par là même, nie la Révélation, ou n’admet que ce qu’il a des motifs subjectifs de reconnaitre vrai.»
[ibidem]
Deux critères définissent le rationalisme:

  • la contemplation de la nature extérieure est suffisante pour reconnaître sa propre destinée.
  • Il est, dans le domaine des vérités naturelles, l’équivalent de la démarche protestante vis à vis de la Révélation surnaturelle: rejetant toute certitude garantie par l’Église il prétend tout trouver en lui même ou par lui même, par sa raison, déifiée, sans le secours de la Révélation ou de règles objectives.
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On comprend qu’avec de telles conséquences, la révolution française, fille de la Franc-maçonnerie ait versé dans le grotesque culte de la “Déesse Raison” d’ailleurs incarnée lors de ses fêtes par une prostituée , invoqué l’Être suprême inconnu et impersonnel, ou que les Loges se réfèrent au GADLU, ce monstre sans visage, sans recours, sans destin et sans pitié et de surcroît au nom ubuesque: GADLU, comment peut-on respecter un tel machin innommable ? Avec une logique implacable Kant, en tirera la conclusion inévitable:

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Il est une loi immuable de la nature humaine, c’est qu’à vouloir exalter quelque attribut de l’homme au dessus du raisonnable, en idolatrant une partie de soi on tombe immanquablement dans les bas fonds d’un culte dévoyé. L’émancipation de l’esprit précède celui de la chair. Après avoir adoré la Raison, l’homme adorera sa chair, après avoir déifié l’orgueil il finira invariablement par déifier ses sens.
L’orgueil et la volupté sont les deux démons de toutes les désorientations:
Sur l’orgueil St Jean Chrysostome avait ce jugement, si juste:
Un char de vertus conduit par l’orgueil est en péril d’enfer” et Baudelaire montrait le fuyant bénéfice de la volupté : “Volupté, fantôme élastique !
 Le Rationalisme conduit aussi parfois à de curieuses conséquences par lesquelles il débouche sur l’absurde Panthéisme. C’est que la Raison laissée à sa libre démesure conduit aux plus improbables inepties :



  • SPIRITUALISME réducteur:

GLNF: «L'ÉDITORIAL DU GRAND MAÎTRE« Affirmer davantage les valeurs de spiritualité de la Grande Loge Nationale Française » La Grande Loge Nationale Française représente seule en France le courant spiritualiste de la Franc-maçonnerie."
Commentaire: "le spiritualisme est la Doctrine qui professe l'existence de l'esprit comme réalité substantielle; il s'oppose au Matérialisme." (Dictionnaire de l'Acad. française). En ce sens, minimaliste et réducteur (le sens maçonnique des loges dites spiritualistes), le spiritualisme ne suffit pas:
Pour un catholique le spiritualisme est la plénitude des dons du Saint Esprit, l'ascèse des Béatitudes, la perfection des préceptes de Jésus Christ: "Va et ne pèche plus, soyez parfaits comme votre Père du ciel est parfait, pardonnez à vos ennemis, ". Un catholique n’a pas besoin de rechercher une autre spiritualité, il l’a déjà: en plénitude, divine et sanctifiante.

Et puis, n’y a-t-il pas aussi un spiritualisme du démon ?
Mgr Dupanloup évêque d’Orléans.  :« Eh bien ! Dirai-je à ces francs-maçons non encore désabusés, si c'est la spiritualité qui vous attire, qu'avez-vous besoin d'être maçons? Soyez chrétiens, il suffit. Est-ce que toute bienfaisance n'est pas dans le Christianisme? N'est-ce pas lui qui a donné au monde la charité ? La charité, vertu plus féconde, qui apporte à l'homme des lumières et des dévouements que la simple spiritualité n'égala jamais. Il s'agit d'une morale qui dispense de toute religion, d'une morale sans Dieu et sans aucune religion: en d'autre termes, la maçonnerie veut que l'homme vive sans culte, sans prières, sans autels, sans Dieu et sans Christ sur la terre. Eh bien ! Cette doctrine, qu'est-ce autre chose que l'athéisme pratique? » »
(Sur la franc maçonnerie » 1875)

  • SECRET maçonnique:

Ce qu'il est convenu d'appeler le “secret Maçonnique” ne porte ni sur l'existence de l'Ordre, ni sur sa propre appartenance à ce dernier. Si nos cérémonies demeurent “secrètes”, c'est que c'est la première condition pour que s'effectue vraiment en profondeur l'ascèse dont nous parlions ci-dessus." (Citation de la GLNF).
Commentaire: La F.M n'est pas une société "secrète", c'est une pyramide de sociétés secrètes, car au-dessus des trois grades inférieurs où les maçons "de base"sont évalués & observés à leur insu, se hiérarchisent les grades supérieurs où se passent réellement les assemblées qui comptent. Chaque grade supérieur observe le grade inférieur pour juger quel adepte pourra gravir un échelon suivant ses dispositions "philosophiques". C'est dans ces étages supérieurs occultes que s'opère secrètement la communication avec les obédiences "concurrentes" par des passerelles impénétrables. C'est là que la distinction des loges laïques, de gauche, de droite, spiritualistes ou athées s'efface car on se trouve au cœur de la maçonnerie où Dieu sait quel "Dieu" est servi. La mission d'une F.M. qui "croit en Dieu"n'est que de recruter pour recycler des chrétiens séduits par le symbolisme ou l'occulte ou le faux spirituel et les utiliser pour leur complaisance en les détournant furtivement de la vraie religion car "quand on n'agit pas comme on pense, on finit par penser comme on agit".
A l'inverse : «J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. " (Jésus in Jean 18,20).
« Sans doute, ce serment si sévère par lequel ils jurent qu'en aucun temps ni aucune circonstance ils ne révèleront quoi que ce soit qui concerne leur société à des hommes qui n'y soient pas admis, ou qu'ils ne s'entretiendront jamais avec ceux des derniers grades des choses relatives aux grades supérieurs; sans doute aussi ces réunions clan­destines qu'ils forment montrent assez, quand même il ne s'y join­drait pas d'autres indices, qu'il ne faut avoir aucune con­fiance en leurs discours. »
PIE VII encyclique « Ecclesiam » 1821
En conclusion, il n'y pas de maçonnerie "amie" de l'Église, il y a des obédiences diverses dont certaines ont pour mission de déguiser la substance de leur doctrine sous des termes accommodants afin de capter les fidèles catholiques naïfs. En réalité il n'y a qu'une maçonnerie multiforme mais cohérente et unie sur le fond:
  • Le Grand Architecte de l'Univers ouvert à TOUTES les définitions indifférenciées, entité sans personnalité, sans amour, sans finalité
  • La Vérité n'existe que subjective et relative, éliminant ainsi la Révélation surnaturelle et la Foi qui engage le salut
  • L'Homme est au centre de l'univers et la mesure de toutes choses, c'est de lui et de sa Raison que dépend le visage de Dieu et les règles de la morale
  • Le secret couvre les buts réels des loges dont le contenu n'est accessible qu'aux degrés supérieurs qui actionnent et contrôlent les trois degrés inférieurs réservés aux profanes.

En dernier ressort la maçonnerie qui se dit "amie" est plus perverse et redoutable par son attrait exempt de menaces que les maçonneries ostensiblement hostiles.
"De toutes façons,qu'une amitié soit même affirmée envers l'Église, une insurmontable différence subsiste dans les principes fondamentaux, qui représentent une profonde déformation et une véritable destruction de la foi de la vie chrétienne. Cette "machination" là, d'un caractère plus intensif, représente un péril plus grave que celle qui est publique et extérieure car elle éloigne les fidèles de leur Église et sape l'affirmation de vérité de l'Église elle-même."
Mgr Josef Stimpfle, Évêque d'Augsbourg "30 Giorni" 5 mai 1986.


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Parce que la franc-maçonnerie se prétend parfois spiritualiste, certains étourdis qui ne savent, ou ne veulent jamais distinguer le spirituel surnaturel du spiritualisme trouble, y trouvent une ressemblance avec la religion chrétienne. Chesterton en comparant Bouddhisme et Christianisme, répondait aussi bien à cette objection:
«Les ressemblances entre le christianisme et le bouddhisme sont de deux sortes : des ressemblances qui ne signifient rien parce qu’elles sont communes à toute l’humanité et des ressemblances qui n’en sont pas du tout. »
Les animaux pourvus de quatre pattes, une queue, bouche, oreilles, poils, yeux, respiration, digestion etc...se ressemblent par quelque communauté d’organisation. Et cependant rien n’est plus distinct qu’un chien et une vache, qu’un cerf et un cochon, un paresseux et une loutre, tant par leurs modes de vie, leurs moeurs, leurs habitats, leurs sociétés…
On n’a pas les mêmes prières dans la Cathédrale et dans la Loge. Et surtout on n’y prie pas le même Dieu !
La vérité de la Franc-maçonnerie que même certains frères de grades inférieurs ne perçoivent pas encore et peut-être ne percevront jamais s’ils ne sont pas distingués par leurs surveillants de loge par l’aptitude  à recevoir cette révélation, c’est que la FM est une machine de guerre anti-Christ.  Elle est en guerre contre la possibilité même d’une Révélation, elle fut conçue pour arracher des coeurs la FOI en un Dieu personnel, incarné, crucifié et vainqueur, machine d’assaut pour détruire l’Église, non toutes les églises mais celle qui est dépositaire de la Vérité, des Sacrements, du Sacrifice de l’autel.
À celle là elle voue une haine sourde, tenace, implacable, sous parfois des dehors fleuris, pour mieux frapper: ”Je m’avance masqué” “larvatus prodeo”.







À l’évidence le frère     Peillon a compris que l’homme a besoin d’absolu, que le verbe vide & sonore des valeurs laïques républicaines était impuissant à nourrir l’âme et qu’il y fallait de bien plus belles, profondes, solides et réelles vertus. Aussi  veut-il édifier une véritable Contre-Église. Ce fut toujours la prétention maçonnique. Mais à cet effet il faudrait de tous autres fondateurs; que voulez-vous personnes n’est plus capable pour cela, d’être crucifié un vendredi et de ressusciter un Dimanche !
Pour les maçons les autres religions sont plus tolérables puisque sans dogme venu de Dieu, sans vrai sacerdoce, sans la capacité de laver les fautes et de dispenser la Grâce elles sont insignifiantes, négligeables, à travers elles on ne combat pas réellement Dieu.
Le Franc-Maçon   Edgard Quinet ne dit pas autre chose, bien plus: il appelle les autres religions, dans lesquelles il ne voit aucune antinomie avec sa pensée rationaliste, anticléricale, antidogmatique, à collaborer avec lui pour briser l’Église de Rome:


Écoutez ce qu’en dit aussi le libre- penseur, autrement dit le maçon, Jules Simon   dans son livre “La liberté de conscience” (Hachette 1867).




&
Avec cela il y a l’influence sociale & politique de la FM. Et son rôle déterminant dans la conception, le vote et la mise en oeuvre des lois anti famille pour détruire l’ordre social encore christianisé. Ce n’est pas moi qui le dit:
Moteur de la perversion des mœurs par la «culture» afin de déraciner les vestiges de Christianisme  des sociétés, la FM  suscite, encourage ou protège toutes les formes d’effondrement esthétique, de dissolution morale, de  doute et de perte de repère, invitant à propager la culture du laid, du toc, du  provocant, du choquant, du  déstabilisant, de la créativité qui  déstructure et renverse les goûts. Tous les arts sont investis par cette culture du dissonant, de l’incongru, du malséant. Même la mode:


Voir in Fine un catalogue, forcément sélectif, de quelques INFLUENCES de la FM  dans la société.
La LOGOMACHIE maçonnique:
Pour qui connaît un peu la littérature maçonnique ou a lu les discours convenus de maçons, ou les communiqués politiques ou philosophiques (un terme qu’ils affectionnent, hérité des “Lumières” du XVIII°siècle où se dire philosophe était synonyme d’anti-catholique), la rhétorique maçonnique est immédiatement perceptible. Personnellement je sens immédiatement la manière, les mots, le style maçonnique dès la première phrase: ”dès la première bouchée de la côtelette je connais le goût du chameau.”
Pour avoir un aperçu approprié de cette langue qui trahit sur le champ le maçon victime de ses obsessions et sans doute de l’emphase de Loge, il suffira de parcourir l’adresse de M.Chirac, Président de la République. Chirac était franc-maçon, de la Loge Alpina Suisse. Il maîtrise donc la logorrhée maçonnique dont il a usé toute sa vie avec sa mentalité de radical-socialiste de sous-préfecture, sa culture de bourgeois laïque et son césarisme de carnaval corrézien.
Dans un discours maçon, puisés dans le même dictionnaire des idées toutes faites qui sont le fonds commun du Dogme maçonnique, car ennemis de tout dogmatisme, les maçons ont biens sûr le leur qu’ils destinent à gouverner les société - en toute liberté, pensez donc, ils ne vous imposent rien, mais ils vous l’inoculent. À cet effet ils disposent de l’État, républicain, l’école, républicaine, la culture, laïque, les médias, pluralistes …
Or donc que vous entendrez ou lirez parmi les phrases, généralement sonores et grandiloquentes des mots clés, des mots codés, des locutions verbeuses mais référencées “correctes” vous saurez que derrière l’orateur parle le maçon. Un seul mot ne suffira pas mais si vous en trouvez plusieurs puisés dans la série que je vous propose, soyez-en sûr, vous voyez un “frère”, trois point c’est tout ∴
Voici les termes qui sentent le maçon:
La Raison/ les Droits de l’homme / la solidarité humaine / la Fraternité / la Liberté / la philanthropie / le vivre-ensemble / société de pensée / humanisme-humaniste / Lumières / laïcité / progrès / principes républicains / république / tolérance / liberté de conscience / le doute moteur / combattre la superstition/ ...et les préjugés /  l’ouverture/ l’émancipation….
      


Certains mots ne prennent tout leur sens qu’avec MAJUSCULE, ils sont promus ainsi à un niveau de majesté qui les fait sortir du vocabulaire profane pour les hisser à un degré de révérence & de sacre républicain. On pourrait dire de tous ce que Paul Valéry disait déjà de la liberté en 1938:

   
Plus de trois de ces mots dans le même propos et vous avez de grandes chances d’avoir devant vous un maçon. C’est plus fort qu’eux leur mimétisme rhétorique est incorrigible. Ecoutez Chirac  



Évidemment, comme dans tout langage codé, chacun de ces mots dit plus et autre que ce que le sens commun leur attribue.
Ainsi la Raison n’est pas cette faculté spéculative appelée aussi l’intelligence, c’est à dire l’outil de nature spirituelle dont les hommes sont dotés pour saisir la vérité universelle dans les objets singuliers, découvrir les principes fondamentaux d’un jugement correct, s’élever du particulier au général, lire à l’intérieur du réel individuel l’essence des choses [sens du mot intelligence ⇨ intel/legere⇨lire à l’intérieur de…]; dans une bouche de maçon la Raison est la puissance de l’esprit humain qui le fait dieu, créateur de ses propres valeurs, du bien & du mal, du vrai & du faux, du désirable & du blâmable. La Raison s’affranchit de la Foi, mais c’est pour choir dans la plus abjecte des superstitions séculières: le culte de Marianne ou de la “déesse Raison”. “Quand il n’y aura plus de prêtres, les hommes adoreront les bêtes !” St Curé d’Ars. Voyez en quelles transes démentes les Rationalistes finissent par tomber:
Incantation de M.Debré ex Président du Conseil Constitutionnel:



Ainsi  la Fraternité  n’est pas la communion familiale découlant d’un même Père & Mère qui lie indissociablement dans une affection profonde, durable et désintéressée, où la volonté n’entre que dans la mesure des épreuves,  c’est la vertu républicaine qui doit unir volontairement les citoyens par un contrat social révocable. Nulle amitié, nul amour ne sont requis, mais le devoir légal découlant de la citoyenneté et du service de la république.
Ainsi la Liberté   n’est pas le Libre-arbitre qui préside, au coeur de la conscience, au choix du Bien et à la répudiation du Mal grâce aux lumières de la Grâce assistée des moyens spirituels de l’Église du Christ. C’est la faculté illimitée de “faire”, “penser”, “douter” “créer”à volonté; faculté divine que l’homme humaniste dérobe au Ciel comme Prométhée déroba le feu et en fut cruellement et éternellement puni. C’est cette “liberté“ qui offre aux hommes les plaisirs sensibles de la volupté. Car les dérèglements intellectuels finissent toujours dans les débordements d’une volupté charnelle.
La Laïcité qui aurait pu être la distinction, sans séparation, des deux pouvoirs -temporel & spirituel selon le “Rendez à César...rendez à Dieu…”- est chez eux le confinement  de la religion dans la seule sphère privée, religion d’appartement et de sacristie dépourvue de dimension sociale. Alors que leur religion laïque, profane, rationaliste, naturaliste, athée de fait, possède tous droits de se déployer et se propager par l’école où la neutralité signifie l’éclipse de Dieu.
Chaque terme de la litanie maçonnique  doit de la sorte être compris et traduit dans une langue libérée des ombres où se trament les mauvais coups. Qui commencent toujours par la subversion et le double sens des mots.
Et puis il y a …
le Symbolisme maçon:
D’essence juive & païenne.


Qui l’eut cru ? les adorateurs de la Raison, cette déesse de Progrès, ne tirent leurs symboles que des temples engloutis de l’antiquité. Ils y révèlent leurs véritables maîtres, tapis derrière les signes qui les voilent encore aux yeux des profanes, car c’est dans les symboles  que se décryptent les arrières pensées.

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De la Raison rationaliste à la déraison ésotérique, tels sont les deux pôles de la maçonnerie qui écartèlent le bon sens: “les idées les plus éthérées, disait Montaigne,  voisinent souvent avec les moeurs les plus souterraines.”
Pour conclure le deuxième degré de la généalogie de nos décadences commencées par la Réforme Luthéro-Calviniste de l’individualisme religieux se niant par la remise au pouvoir temporel des questions religieuses, voici la Franc maçonnerie machine à dissoudre la morale et la société par l’exaltation du culte de l’homme et sa conséquence le nihilisme moral. Après l’étape révolutionnaire qui a tenté de mettre en oeuvre les héritages  luthéro-maçonniques, voici l’apogée des idées folles: le marxisme et son expérience de trois quart de siècle.
En voici la transition:




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1917: L’empire marxiste soviétique

⟪Le marxisme est une tentative pour refaire la création ⟫
Alain, philosophe écrivain rationaliste français de la III°république.


« Pour la première fois dans l'histoire nous assistons à une lutte froidement voulue et savamment préparée de l'homme contre « tout ce qui est divin » (2 Thess. 1.4).
Pie XI ( encyclique Divini Redemptoris du 19 Mars 1937 qui condamnait le communisme comme «intrinsèquement pervers»)—

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Et certes s’il y eut jamais en ce monde depuis l’origine des temps un régime aussi totalement et absolument inhumain et non seulement athée mais de surcroît anti-Dieu, ce fut celui qui incarna le marxisme dans sa doctrine et dans son application.
Qu’on le nomme marxisme, marxisme-léninisme, stalinisme, maoïsme, castrisme, socialisme scientifique ou simplement communisme, aucune glose d’intellectuel complice tentant d’en atténuer le maléfice par un jeu d’atténuations sémantiques ingénieuses mais mystifiantes ne parviendra à masquer ou escamoter les CENT MILLIONS DE MORTS qui sont le passif de ce régime en soixante dix ans !   
L’existence d’une immense bibliographie, souvent de valeur, parfois contrastée, contradictoire, faite de pamphlets apologétiques ou de satires, de critiques ou analyses philosophiques, historiques, sociologiques, morales, politiques, idéologiques, économiques, rend vain tout nouveau projet qui aurait pour but d’écrire une nouvelle fois l’histoire de cette tragédie.
Ce ne sera donc pas l’objet de mon propos. Au demeurant, ce régime qui  s’effondra politiquement il y a peu, le 25 décembre 1991, est connu de la plupart de nos contemporains; il n’y a donc pas lieu de le décrire, les langues s’étant déliées dès lors que l’évidence de sa fin ne faisait plus peser l’inhibition intellectuelle qui paralysa durant des décennies les meilleurs esprits d’Occident, beaucoup trop évêques compris!
Voir l’aveu, tardif, de Mgr Decourtray, Cardinal archevêque le Lyon:
Passons….
Le but de cette étude est de montrer la genèse des grandes ruptures de l’histoire et leur parenté. La lignée révolutionnaire qui bouleverse depuis la Renaissance - si mal nommée comme on l’a vu- les esprits, donc les sociétés, donc les institutions et les idées n’est qu’une généalogie ascendante, si l’on peut dire, en tout cas ascendante dans l’accroissement du mal et des erreurs, dans leurs conséquences mortelles pour les hommes, même en ce monde. Et je ne parle pas de l’autre monde où le sort des âmes, dépendant de leurs mérites et de leurs oeuvres et de leur foi en la vérité, ne peut que susciter l’angoisse chez ceux qui prennent au sérieux et à coeur le sort éternel de leurs frères.

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Lénine écrivit un article  à l'occasion du 30ème anniversaire de la mort de K. Marx. Il fut publié dans le n°3 de la revue théorique bolchévique "Prosvéchtchénié" ("L'Education") en 1913.
Il y dénombrait les trois sources du marxisme:
La doctrine de Marx est toute-puissante, parce qu'elle est juste...Elle est le successeur légitime de tout ce que l'humanité a créé de meilleur au XIX° siècle :
la philosophie allemande, l'économie politique anglaise et le socialisme français.”
Rien n’est plus vrai et rien ne resitue mieux le marxisme dans sa lignée idéologique naturelle, comme le fruit d’une racine qui fut le Protestantisme, de laquelle naquit l’arbre du Libéralisme, qui engendra la branche de la Franc maçonnerie qui porta la fleur vorace du socialisme de la Révolution française et de la Commune dont le fruit fut le socialisme marxiste.
Lénine avait bien vu:
  • la philosophie allemande n’a cessée depuis le XVI° siècle d’être empoisonnée par le luthéranisme : de Kant à Fichte, Schelling & Hegel l’inspiration est l’esprit libéral de Luther, individualiste,  sacre de la conscience pure et négation du réel objectif. Hegel fournira au marxisme sa théorie de la Dialectique par laquelle la vérité est emporté dans le tourbillon des contradictions de la pensée et de la matière.
  • l’économie politique anglaise, fondée sur la fabrique libre dans une économie libre est fondamentalement libérale, dans le cadre d’un régime politique libéral . C’est dans cette économie industrialisée au XIX ° siècle que l’on connaîtra la pire des conditions ouvrières où prospérera le socialisme qui donnera sa vocation révolutionnaire au marxisme. Le libéralisme qui met en crise les premiers principes de la pensée (notamment le principe d’identité) et propage l’émancipation de tout dogme par la liberté illimitée d’opinion résulte clairement de la dogmatique maçonnique à qui il a transmis le rationalisme.
  • le socialisme français né avec Marat et Gracchus Babeuf pendant la révolution Française, enfantée par la maçonnerie qui lui fournit les idées, les cadres, les consignes, les institutions et les mots, socialisme qui montra son vrai visage lors de l’insurrection de la Commune de Paris (mars-mai 1871). La Commune fut la grande épopée qui fournit toujours aux communistes l’imagerie exaltée du romantisme révolutionnaire héroïque. Même les matérialismes ont besoin de quelque symbole sacré.
&
  • Finalement la source la plus fertile et donc la plus malfaisante, au coeur de toutes les idées fausses depuis Luther est dans le LIBÉRALISME et ses principes: le socialisme marxiste en est l’ultime avatar.
⟪Ces principes vous les connaissez, ce sont ceux du protestantisme. Or c’est de lui que sont issus les philosophes du XVIIIe siècle : Voltaire, Rousseau, Diderot et tous ceux qui se sont faits les porte-voix d’une philosophie libérale, au sens de la libération de toute contrainte et spécialement de la contrainte de la vérité. La vérité oblige nos intelligences à connaître les choses telles qu’elles sont, dans leur réalité qui s’impose à nous.
Mais le libéral ne veut pas qu’on lui impose une vérité de l’extérieur par la foi, par la Révélation ou par l’Église, il veut faire sa vérité à lui, il veut se libérer du dogme. Au nom de son intelligence, de la raison humaine, de la science, le libéral refuse donc aussi la foi.
Enfin, troisième élément du libéralisme, le libéral veut se libérer de la loi. Il estime que c’est à sa conscience d’être sa règle et sa loi et il refuse, par conséquent, toute loi morale. C’est cette liberté qui est au fond du libéralisme. À cause d’elle, le libéral rejette toute autorité : celle de Dieu qui est la vérité, celle de Jésus-Christ qui est la Révélation, celle de la société. Ainsi, à partir du protestantisme, et à travers ces philosophes, ces libéraux et tous ceux qui leur ont succédé, nous en arrivons à la destruction totale de la société.⟫
(Conférence de Mgr Lefebvre à Barcelone : où conduit le libéralisme? - 29 décembre 1975)
On a même tenté de concilier socialisme et christianisme.
⟪Sur ce point, les libéraux avaient une idée, que les papes ont constamment réprouvée mais qui, malgré cela, a toujours resurgie, et peut expliquer la situation actuelle de l’Église : ils ont toujours voulu unir les principes de la Révolution de 1789 avec ceux de l’Église.⟫ (ibidem)

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«Socialisme religieux, socialisme chrétien sont des termes contradictoires: personne ne peut être à la fois bon catholique et vrai socialiste».
Encyclique “Quadragesimo anno”  Pie XI


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Étape la plus avancée du Libéralisme (comme on dit d’une viande avancée parvenue à sa limite de consommation…) le marxisme en conduisit les principes jusqu’à leur extrême conséquence. Il est la réalisation logique et ultime du libéralisme protestant, maçon, révolutionnaire.
Évidemment si on eût dit à Luther ou à Voltaire, Rousseau, Mably, Condorcet, D’Alembert, Helvétius, D’Holbach etc. et tous les encyclopédistes et hommes des Lumières du XVIII° siècle, même à Robespierre, Saint Just, Danton et tous les autres que leurs idées, leur programme, leurs principes, trouveraient un jour leur accomplissement naturel, leur point culminant, leur apothéose, dans le sanglant et totalitaire régime communiste, ils ne vous auraient pas cru. Telle est la nature des idées et des idéologues que leur vision de l’avenir est souvent amoindrie par une myopie qui atténue leur inconséquence:  
«Prenez garde à ce que vous voulez parce que vous l'aurez»   dit un Proverbe chinois.

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Du marxisme on connaît par coeur les idées forces de l’idéologie:
  • Le matérialisme dialectique, c’est à dire la négation de la spiritualité des âmes, l’inexistence de Dieu, l’inexistence de l’essence des choses (nominalisme absolu),
  • le flux permanent de la vie et de l’histoire (évolutionnisme conceptuel, Darwinisme philosophique) qui rend illusoire la vérité, la morale, la fidélité, les vertus, la croyance stable en un quelconque concept fixe et aux principes immuables,
  • la lutte des classes comme explication unique de l’histoire humaine et rôle rédempteur de la classe ouvrière dont le Parti est l’expression (messianisme)
  • l’avènement inéluctable d’une société sans classes à l’égalité parfaite et au bonheur inaltérable, dépourvue d’État et de maux (utopie qui justifie tout)
  • l’aliénation des hommes depuis l’origine qui, projetant dans le ciel l’idéal dont ils se dessaisissent, créent d’abord Dieu puis les hiérarchies sociales: l’histoire consiste à se réapproprier ces dépouilles afin de réaliser l’homme parfait. ( Rousseauisme religieux & social).
Il y a donc à la fois, dans une contradiction que la dialectique marxiste ne renie pas puisqu’elle est au centre de sa pensée, un optimisme de l’avenir (“le bonheur est à l’horizon”) et un pessimisme profond sur l’histoire en cours (“l’horizon est une ligne imaginaire qui recule au fur & à mesure que l’on avance…”). L’utopie qui justifie tout au nom d’un paradis terrestre à venir commence donc par un enfer incarné. La philosophe Simone Weill écrira : “Avenir, substitut de l'éternel, avenir combleur de vide”.
Tout cela est connu …HÉLAS !


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Restent deux marques souvent négligées et qui sont, elles aussi, dans l’oeuf dès le Protestantisme: l’Athéisme & la Terreur.

  • Athéisme:


«Les protestants croient en un Christ qui n'a jamais existé. Ils croient en un Christ qui n'a pas établi une Église pour enseigner, gouverner et sanctifier tous les hommes. Ils croient en un Christ qui n'a pas établi la papauté. Ils croient en un Christ qui ne veut pas que nous honorions sa Sainte Mère Marie. Ils croient en un Christ qui n'a pas établi sept sacrements comme principal moyen de grâce pour le salut. Ils croient en un Christ qui n'a pas établi le Saint Sacrifice de la messe. Bref, les protestants adorent un faux Christ, c'est-à-dire un faux Dieu. C'est pourquoi le saint pape Pie IX a enseigné dans son Syllabus de 1864 qu'il est une erreur de croire que «leur protestantisme n'est qu'une autre forme de la même véritable religion chrétienne» .  [Pape Pie IX, Syllabus, 1864, Proposition n ° 18]
À partir de Luther va donc se développer une forme de croyance en un dieu qui n’est plus celui de Jésus-Christ. On appelle cette mutation régressive du christianisme le DÉISME. C’est l’étape vers la négation définitive d’un dieu créateur, providentiel et rémunérateur  & de son Église visible:


Bossuet, plus catégorique: «Le Déisme est un athéisme déguisé »
L’Athéisme communiste revendique la lutte contre la religion et même contre Dieu; l’enseignement obligatoire de l’athéisme à l’école, la destruction massive systématique des lieux de culte, la déportation des moines, prêtres, religieux font parti dès 1917 de la politique de l’état soviétique.
Bakounine, ami de Marx et qui fut Franc Maçon écrivait que “si Dieu existait, il faudrait le combattre”.
L’athéisme, résultat pratique du matérialisme philosophique de Marx et de ses descendants soviétiques, est resté l’un des piliers du soviétisme pendant tout son règne:
Voici son bilan
«Presque tous les membres du clergé orthodoxe, et un certain nombre de ses fidèles, furent fusillés ou envoyés dans des camp de travail. Les écoles théologiques furent fermées, et les publications religieuses  interdites. Pour la seule année 1937, plus de 85.000 prêtres orthodoxes furent tués. Seul un douzième des prêtres de l'Église orthodoxe russe gardaient leurs fonctions dans leurs paroisses en 1941.Entre 1927 et 1940, le nombre d’églises orthodoxes dans la république russe chuta de 29 584 à moins de 500. 70 % des lieux de culte existant en 1917 étaient fermés en 1935 (et 95 % en 1940) Wikipedia.


On connaît la persécution des catholiques et de l’Église pendant la Révolution française, la création d’une hiérarchie illégitime élue au suffrage universel même par les incroyants (église constitutionnelle dont les prêtres étaient appelés “intrus” par les fidèles demeurés massivement attachés à la hiérarchie réfractaire) mais on oublie que le marxisme ou le socialisme, son cousin, fut aussi la cause, ailleurs qu’en Russie de terribles exactions religieuses.
En 1926 une guerre civile éclate au Mexique après le soulèvement des Cristeros pour la défense de la foi catholique opprimée par un gouvernement Franc Maçon (Elias Calles):
L’armée fédérale chargée de réprimer l’insurrection a un slogan :
Viva el demonio ! et un drapeau, noir avec un crâne et tibias croisés :
Un église au Mexique, profanée: le tabernacle vide avec une inscription:”Il n’est pas là” -le drapeau noir devant.
En Espagne de 1936 à 1939, 13 évêques, 41 814 prêtres, 2 365 membres d'ordres divers et 283 religieuses, sont pour la plupart tués au cours de l'été 1936. Des exactions sont commises en Aragon, en Catalogne et à Valence, où des églises sont incendiées et vandalisées. Des prêtres sont brûlés vifs dans leurs églises, et l'on signale des cas de castration et d'éviscération. Les violences contre le clergé ont lieu à peu près partout.  Les assassinats de prêtres concernent 87,8 % de ceux du diocèse de Barbastro et 63,5 % de ceux du diocèse de Lérida. D'autres diocèses perdent 30 à 50 % de leurs prêtres.
Guy Hermet, sociologue & historien observe (La Guerre d'Espagne, Seuil, 1989) que si le chiffre de 300 000 victimes, avancé par la propagande nationaliste, est très exagéré, les estimations oscillent entre 86 000 et 200 000.
On ne compte pas les destructions d’édifices religieux, 166 églises ou couvents totalement brûlés, 1 800 hors d'usage, 3 000 sérieusement endommagés,
et l’on va même jusqu'à fusiller des crucifix et déterrer des religieux pour les fusiller.

Largo Caballero (dirigeant du parti socialiste espagnol et futur premier ministre républicain), annonça : "L'heure des règlements de comptes est arrivée" "Tous les prêtres, tous les religieux devront être fusillés". "Il faut éradiquer la religion de notre sol". On le surnommait “le Lénine espagnol”.
L’historien le plus connu de la guerre civile espagnole Hugh Thomas écrit dans "la guerre civile d'Espagne" :
"En aucune époque de l'histoire européenne et possiblement du monde, on n’a pu constater une haine aussi grande contre la religion et tout ce qui était en relation avec elle".
On peut consulter pour une approche large des persécutions anti-catholiques en Espagne le lien suivant très détaillé:

En septembre 1936, devant des réfugiés espagnols, le pape Pie XI dénonçait ce qu'il désignait comme une « haine de Dieu satanique professée par les républicains ».

Pour illustrer d’une manière pédagogique leur matérialisme athée, les communistes russes avaient placé dans les écoles du Parti, à gauche & à droite de l'amphithéâtre deux grands panneaux muraux résumant la doctrine fondamentale:
-le tableau de gauche représente la silhouette d’un homme de 80 kg décomposé en centaines d’éléments chimiques constituant le corps, chacun doté de son poids, eau, fer, phosphore carbone etc. Le total, en gros chiffres donnait 80 kg!
-Le tableau de droite donne la liste, en phrases lapidaires de quelques éléments moraux ou spirituels:
  • la conscience et la morale , combien ça pèse ?
  • la souffrance et le remord, combien ça pèse ?
  • le mensonge et le vérité, combien ça pèse ?
  • Le droit et l’honneur, combien ça pèse ?
  • ET DIEU, COMBIEN ÇA PÈSE ?
  • TOTAL: ZÉRO GRAMME.
 

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La terreur :


C’est le corollaire de l’Athéisme.
Car “Si Dieu n’existe pas tout est permis” (Dostoievski) .
En effet :Rien n’est plus séduisant pour l’homme que sa liberté de conscience. Mais rien n’est une plus grande cause de souffrance
(Les Frères Karamazov-1880).
La terreur découle du Rationalisme, de la raison toute puissante, émancipée de la morale et de la religion, de Dieu et de ses Commandements, des préceptes de l’ordre, des contraintes de la vie sociale en commun, de la reconnaissance d’un Bien commun avec sa finalité surnaturelle. Dès lors que l’on récuse les fins dernières, le Jugement, le Ciel et l’enfer, il n’y a plus de LOI naturelle mais la force appliquée à maintenir un lien social fragile et contesté, arbitraire et relativisé, transitoire et sans but transcendant.
Que l’on construise une religion selon sa propre vision subjectiviste, comme Luther, ou une philosophie humaine dénuée de la lumière et de la discipline d’une Révélation comme la Franc Maçonnerie, ou un système politique & social dépourvu du surnaturel et du salut, restent seulement l’arbitraire de la construction et sa précarité fugitive. Pour rendre durables les édifices sociaux issus des nuées de l’esprit humain clos sur lui même, la force brute seule est capable d’y parvenir.
De surcroît quand vous chassez Dieu de la société, la nature ayant horreur du vide, le voici sur le champ remplacé par “les” dieux, les faux dieux, les idoles. Or “les dieux ont soif”, soif du sang de l’homme, ils exigent leur lot de chair, de sang, de sacrifice humain. Que croyez-vous ? Les “dieux des nations sont des démons“ (Psaume 95:5). Et les démons sont “homicides“. C’est pourquoi les régimes issus du cerveau de l’homme idolâtre de lui même exigent des sacrifices humains. Oh! pas dans des temples consacrés, mais sur des autels autrement avides: les champs de bataille, les tribunaux révolutionnaires, les Goulags, les avortoirs, les mouroirs, les Fonds monétaires qui affament les peuples “dissidents” et toutes les Loges, cellules, guichets qui complotent pour être adorés comme les Régents du monde sans Dieu. Les Régisseurs de la sainte Raison.
Voilà pourquoi...
  • le Protestantisme a jeté l’Europe dans les terribles guerres de religion:
-guerre des paysans en Allemagne ➫ 100 000 morts
-guerres de religion en France durant 40 ans ➫  ∓ 3 millions de victimes
-guerre de 30 ans au centre de l’Europe ➫ 3 ou 4 millions de morts en trente ans pour une population initiale de 17 millions d'habitants
  • la Franc-maçonnerie a accouché d’une révolution sanglante jusqu'à la Terreur
(100 000 victimes) à quoi il faut ajouter le génocide Vendéen, les guerres européennes de la révolution et de Bonaparte (qui disait: “Je SUIS la Révolution !”)
  • et le Marxisme qui s’est imposé par le Goulag, la famine, la police politique, les grands procès de 1935- 1939 , les purges incessantes: cent millions de morts.
⇩⬇
  • L’Holodomor ( littéralement « extermination par la faim ») désigne la grande famine stalinienne qui eut lieu en Ukraine et dans le Kouban en 1932 et 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens, entre 2,6 et 5 millions de victimes. Fin 2006, l'Ukraine a officiellement qualifié le Holodomor de génocide
-Le seul moment de la  révolution culturelle en Chine:  les archives ne furent pas ouvertes aux historiens et universitaires mais on estime le nombre de victimes en Millions. Song Yongyi, historien chinois, avance le nombre de 3 millions de morts, “cent millions de personnes victimes d'enquêtes, de perquisitions, interrogatoires et autres formes de « luttes » est affirmé par le groupe contestataire Li Yizhe en 1974,  invérifiable mais désigne un ordre de grandeur” (Wikipedia).
- Les Khmers rouges: l'Université Yale évalue le nombre de morts à environ 1,7 million, soit 21 % de la population cambodgienne de l'époque. Le Vietnam communiste a lui avancé, pour évaluer les crimes du Kampuchéa démocratique, le chiffre de 3 100 000 victimes. Un grand livre reste de cette tragédie, indispensable par sa densité humaine et sa description de la terreur rouge: “L’utopie meurtrière” de Pin Yathay. ( le livre peut être téléchargé en format Ebook ici pour 8,99 €: 🔗 :  L'utopie meurtrière Pin Yathay ).
Tableau récapitulatif:
- Nous n’allons pas oublier que si la deuxième guerre mondiale a pu être déclenchée par l’invasion de la Pologne par Hitler c’est parce que l’Union soviétique en signant le pacte germano-soviétique avec l’Allemagne le 23 août 1939 permit à Hitler son agression, le laissant libre de ses mouvements à l’est.  L’URSS a donc une grande part dans cette guerre qui fit en Europe seulement 55 millions de morts (dont 26 millions pour l’URSS!).
 


Notons au passage que les démocraties occidentales (France & Angleterre) liées par un accord de garantie de la Pologne déclarèrent la guerre à l’Allemagne, qui venait d’envahir la Pologne, conformément à leur garantie. Or, 15 jours plus tard le 17 septembre, l’union soviétique envahissait aussi la Pologne pour s’en attribuer toute la partie est suivant l’accord signé avec Hitler ! Les démocraties ne bronchèrent pas alors que la garantie eût du s’appliquer de la même façon.


Il n’y a pas de mystère: la France & l’Angleterre cherchaient un motif de guerre contre l’Allemagne et non à sauver la Pologne pour laquelle elles n’entreprirent aucune manoeuvre militaire pour la soulager pendant l’offensive allemande. En un seul mois, le 6 octobre 1939, agressée sur deux fronts, la Pologne était vaincue.
&
-L’athéisme ne tue pas seulement durant les périodes de guerre ou de convulsions politiques. Le mépris de Dieu, de la religion et de l’Église tuent encore, massivement, dans le silence du confort et du plaisir. Le crime sans doute le plus abominable, le plus silencieux, le plus honteux et le plus impardonnable, perpétré dans la tranquillité d’une bonne conscience assoupie et complice c’est L’AVORTEMENT DES BÉBÉS.
OUI, le ventre des mamans est devenu aujourd’hui le lieux le plus périlleux du monde, non pas les banlieues, ni les bas fonds, ni les guerres sporadiques, ni la drogue, ni les révolutions n’additionnent, et de loin, le nombre désormais incalculable de meurtres, en douceur.
En France seule, chaque année depuis la loi Veil (17 janv. 1975) ce sont 210 000 foetus qui sont arrachés du sein de leur mère 8,8 millions ♰ depuis le vote de la loi !
On aura beau en atténuer l’horreur, par des artifices sémantiques qui évacuent la culpabilité de TOUS à bon compte, en le nommant IVG ou que sais-je, pour en atténuer le caractère monstrueux, ce crime crie vers le Ciel. Il est inexcusable, affreux, terrible et digne de damnation. Il est l’oeuvre la plus achevée du démon:
On y tue des innocents sans défense, à quoi on fait participer leur Mère, on y trouve mille excuses sans y chercher un seul instant une alternative sociale humaine, on fait d’un meurtre un acte médical quand la médecine est faite pour guérir ou soulager, on punit les adversaires pacifiques du crime et on exalte les exécuteurs et les instigateurs, on rembourse le méfait, on répand, célèbre et favorise le procédé au lieu de le rendre haïssable.
Quand la loi fut votée en France, pour assoupir les consciences, Mme Veil, bonne connaisseuse des leviers psychologiques de l’opinion, promit que l’avortement ne serait que l’exception pour éviter les situations d’extrême détresse. C’est mal connaître la dynamique du mal que d’y consentir en vue d’éviter un mal encore pire. Entré dans l’antichambre du diable c’est toute votre âme que veut le Malin, il ne se contentera jamais de chuchotement, il veut vous entendre l’adorer à tue tête.
Ceux qui connaissent les rouages de la sale politique libérale savent que dès que vous avez déboursé un sou pour satisfaire Léviathan, l’ogre va dévorer tout votre être.
La promesse de Veil pour arracher le consentement parlementaire ne pouvait être qu’un mensonge pour acheter la bonne conscience à prix coûtant: c’est à dire RIEN, valeur connue d’une conscience de député. Tous d’ailleurs, avec un soupir de soulagement, feignirent d’y croire, ce qui les dispensait d’une confession où les pénitences étaient, encore pour quelques temps, de vrais sacrements.
Je prie le lecteur d’entendre comment on endormait alors les réticences morales avec des promesses qui payaient, par des mots, la paix et le consentement au pire:
Cliquer dans le lien 🔗:    Avortement/exception Simone Veil

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Quand la première bombe atomique explosa sur Hiroshima, fruit vénéneux du rationalisme scientiste, de la démesure humaine et de la puissance destructive des instincts,  un très grand écrivain, Albert Camus, prit sa plume dès le lendemain pour écrire dans “Combat” la phrase la plus humaine et la plus courageuse:
La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie.”
Bernanos y vit de son côté le “sacrement du monde moderne”.

Pendant ce temps, “Le Monde” et toute la presse s’efforçaient de justifier par la morale et toutes sortes d’arguties le crime de masse qui venait de pulvériser 75 000 citoyens japonais en quelques secondes.
Tout l’Occident chrétien endossa ce crime colossal, eschatologique, avec la plus parfaite bonne conscience. Je n’ai jamais oublié la phrase de Jean Anouilh qui condamne le monde moderne endormi dans son opulente satisfaction:
“Il y a pire que la mauvaise conscience, c’est la bonne !”

“La réprobation, dit St Augustin, suit de près les hommes qui vivent sans remord.”

Trotski qui s’y connaissait en inhumanité écrivit un jour : “la révolution est une grande dévoreuse d’hommes.”
Hélas elle dévore aussi les âmes.

Et le pire , c’est qu’elle le fait toujours se parant de la tunique des bonnes causes et des coeurs en paix:
«C’est au nom de la morale, c’est au nom de l’humanité qu’ont été commis les pires crimes contre l’humanité. C’est au nom de la morale qu’ont été commis les pires crimes immoraux.
La psychopathie, ce n’est pas une maladie mentale, mais une carence éducative et culturelle grave. Ce sont des enfants qui n’ont pas été structurés par leur famille, ni par la culture ni par leur milieu. Quand il n’y a pas de structure autour d’un enfant, il devient anomique, et l’on voit réapparaître très rapidement des processus archaïques de socialisation, c’est-à-dire la loi du plus fort.
Michelet le disait : quand l'État est défaillant, les sorcières apparaissent. »
Boris Cyrulnik.

Les sorcières d’aujourd'hui et plus encore de demain seront les bons catholiques fidèles, bons pères de famille, vertueux et discrets, retirés en leur coeur d’un monde immonde. On les tolère aujourd’hui avec dérision, demain ce sera avec suspicion et bientôt avec répulsion.
Et puis viendront les exécutions.

«Que craindrions nous? Si nous vivons, nous faisons sa volonté, et  si nous mourons nous le voyons.»
St Louis



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En 1917 les Francs maçons célébrèrent à Rome l’anniversaire de la Réforme protestante à laquelle ils devaient tant comme je l’ai montré.  
Lors d’une action sacrilège publique, comme ils les affectionnent, fut brandi un écriteau portant l’inscription:
Satan gouvernera au Vatican et le pape le servira en tenue de garde suisse.”
Le jeune Maximilien Kolbe assista à cette provocation; il en fut profondément affecté.
Lorsqu’il fonda la Milice de l’Immaculée à Rome trois jours après la dernière et spectaculaire apparition - qu’il ignorait- de la Ste Vierge à Fatima le 13 octobre 1917 il institua en réparation une prière à réciter quotidiennement:


Il ignorait alors que quelques jours après, le 6 novembre 1917,  l’oeuvre maçonnique verrait sa consécration par le succès de la révolution bolchévique à Saint Pétersbourg quand Lénine prit le pouvoir. La Ste Vierge à Fatima, Elle qui sait tout, avait anticipé cet événement dramatique pour l’humanité et offert à l’avance les actes de réparation et de salut.
Les ennemis de Dieu peuvent momentanément triompher car Dieu permet le mal pour en tirer un plus grand bien, pour punir les hommes de leurs impiétés et pour rendre méritoires les actes et combats de ceux qui ne capitulent jamais devant l’adversité de l’histoire & les perversions du démon.
Mais, allez-vous objecter, comment les hommes ont-ils pu, et continuent encore, se laisser abuser, tromper, par de telles doctrines qui ont produit de tels désastres ?
C’est que « L’Histoire de notre espèce tout comme l’expérience de chaque individu sont remplies des preuves qu’une Vérité n’est pas difficile à tuer, alors qu’un Mensonge bien présenté est immortel. » [Mark Twain.]
Voilà pourquoi
Le monde moderne ne sera pas châtié. Il est le châtiment.》             (Gomez Davila)   
Quand on considère les terribles conséquences, mortelles, de la lignée Protestantisme-Maçonnerie-Marxisme et qu’on additionne dans une comptabilité macabre les Millions de VICTIMES qui en résultèrent on comprend que tout ce qui chasse Dieu de l’histoire tue l’homme, inéluctablement. Car un monde sans Dieu, cela s’appelle L’ENFER. Le royaume des âmes mortes.
Or, d’une manière ou d’une autre mais dans la même lignée, celle de l'insurrection de l’esprit de l’homme contre la loi de Dieu et la discipline de son Église, de l’exaltation de la raison au delà du raisonnable et contre la foi, de la volonté d’édifier une société sans Dieu, contre sa loi, révélée ou naturelle, du protestant au franc-maçon puis au communiste il y a une lignée Anti-Christ.
Quand le Christ est bafoué, ou nié ou combattu, toutes les époques ont vu venir sa Sainte Mère pour nous prévenir, nous presser, nous exhorter. Comme Il est venu par Elle, c’est encore Elle qu’il envoie afin de nous ramener à Lui, maternellement.

Son message n’a jamais varié:


EST-CE SI DIFFICILE ?
Oui mais voilà, la rébellion de la nature contre le Ciel qui dure depuis la nuit des temps et s’est exaspérée en trois étapes fatales 1517, 1717, 1917, doit se changer en restaurant l’Ordre des devoirs envers Dieu:

Ne l’oublions jamais Dieu a toujours mis une condition à sa Miséricorde; elle est certaine et assurée mais conditionnelle:
Il faut donc mener le combat spirituel pour revenir à la vérité qui est Jésus-Christ en Personne. Nous n’y reviendrons pas sans bataille, mais “l’homme combat et Dieu donne la victoire” (Ste Jeanne d’Arc👑).
Et puis il y a l’Espérance, Jésus ne nous a-t-il pas assuré “Courage, j’ai vaincu le monde” (St Jean 16:33).Donoso la grâce du combat.png
Quand le Père de Clorivière SJ, qu’un bégaiement tenace entravait dans sa prédication clandestine durant les monstrueuses années de la révolution française, demanda à Dieu de l’aider, Jésus lui dit intimement durant un retraite à Gand :
«Je te guérirai, lorsque le moment sera venu.»
Nous aussi nous l’attendons ce moment de guérison, avec l’ESPÉRANCE SURNATURELLE, non exempte de nos supplications:


⟪REVENEZ, SEIGNEUR JÉSUS!⟫



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INFLUENCES MAÇONNIQUES DANS LA SOCIÉTÉ:

Sa Puissance  va jusqu’à contraindre à l’amende honorable un Président de Cour de Cassation soupçonné de sentiments anti maçonniques:


Jusqu’où ne s’étend-elle pas ?

Remarquez le triangle maçon !

Syncrétisme maçonnique républicain:

c’est pour mieux te manger mon enfant !



Les fréquentations dangereuses:


L’entrisme massif dans les institutions:



Le dollar, monnaie maçonnique (la pyramide symbole maçon depuis toujours) :


Et même le roman maçonnique:




On n’entre pas chez eux sans investigation:



Lobbying politique européen:


Les médias en font leur Une, ça fait vendre mais on ne dit jamais rien qui fâche:


Sur les influences étendues des FM on peut consulter et télécharger un document très approfondi de 2010 dans “Capital” (10 pages) :